Publication: 5 août 2010


Fuyant le franquisme, mon père a quitté ses terres. Est-ce que je peux les récupérer ?

Question d'une lectrice française:


Mon père, décédé voilà plus de vingt ans, était propriétaire de plusieurs hectares de terres à proximité de Saragosse. Pendant la guerre, fuyant Franco, mon père s'est réfugié en France où il est resté. Il n'est jamais allé récupérer ses terres qui sont actuellement exploitées par ses neveux et donc mes cousins. Je suis semble-t-il la dernière héritière directe vivante de mon père.

Pensez vous que je puisse récupérer ces terres ? Si oui, de quelle manière dois-je procéder ?


Je ne suis que témoin, journaliste, pas juriste, mais malheureusement, je dirais que sous réserve de la consultation d'un notaire, il est probable à 99% que la réponse soit négative. En principe, l'occupant d'un bien en déshérence qui peut justifier d'au moins dix ans d'occupation continue peut demander l'inscription de ce bien à son nom. Il est quasiment certain que vos cousins auront fait cette démarche.

Reste bien entendu la possibilité que l'un ou l'autre de ces familiers ne vous cède à titre gratuit ou n'ait gardé à votre intention un morceau de terre, par sympathie envers votre père ou solidarité familiale. Mais la probabilité est infime. Si vous avez encore des adresses, établissez tout de même le contact, on ne sait jamais, mais sans vous faire trop d'illusions.

Il y a peut-être aussi en France des associations d'immigrés - fils d'immigrés de cette époque. Je doute qu'ils vous apportent une réponse différente, mais vous pouvez essayer.

Finalement, vous pouvez aussi essayer de consulter un juriste membre de l' "agrupación local - regional" du parti politique ou du syndicat dont votre père était, sinon militant, du moins sympathisant. Mais là encore, je doute que la réponse soit différente de celle qu'avec regret je vous fais plus haut.

J. Gaillard






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